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11 Juillet > 11 Septembre 2020

Vernissage jeudi 9 Juillet 18h > 22h (sur inscription) 
Vernissage vendredi 10 Juillet 18h > 22h (sur inscription) 
Finissage vendredi 11 septembre 18h30

Margaret Lansink
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Margaret Lansink "Borders of nothingness"

Dans le flux infini de tout, les gens vont et viennent dans nos vies. Alors que la présence de certains peut être si subtile que nous nous inscrivons à peine quand elle commence ou se termine, avec d'autres, c'est beaucoup plus clair: ils entrent ou sortent avec fracas.

Dans cette série d'images en noir et blanc, la photographe néerlandaise Margaret Lansink vit dans l'état émotionnel de transition entre connaître et ne pas connaître une autre personne. En réaction à la décision de sa fille de suspendre le contact avec elle, Lansink utilise l'appareil photo pour ressentir le sentiment de rompre une connexion. Elle photographie des paysages et des femmes nues, souvent rendus mystérieux ou illisibles, demandant apparemment: est-ce le moment où vous étiez parti?

 

Borders of Nothingness soulève de lourdes questions concernant la présence et l'absence d'autrui dans nos vies, engageant notre sentiment de perte ainsi que le miracle quotidien de faire la connaissance d'un autre.

(Katherine Oktober Matthews févr.2018) 

Margaret Lansink est une photographe d'art diplômée de PhotoAcademy Amsterdam en 2012. Elle a étudié en 2016 au LeMasterklass Paris et en 2019-2020 à la Masterclass de Smedsby Atelier, également à Paris. Les œuvres de Margaret ont reçu le Hariban Award 2019 et son travail est sélectionné pour Head On 2020 et Haute Photographie 2020 Rotterdam. Elle participe à des expositions, des résidences et des concours en Hollande et à l'étranger.

Son travail a été présenté à Amsterdam, Rotterdam, Leiden, Den Helder, Anvers, Arles, Royaume-Uni, New York, Vancouver, Japon, Tbilissi, Kaunas et Barcelone. Margaret et son partenaire René van Hulst ont reçu un AIR avec la Kaunas Gallery en Lituanie (novembre 2016) et avec Shiro Oni Studio au Japon (août 2017); à la fois pour leur projet "Kindness to One". Elle a publié 4 livres et deux autres livres seront lancés en 2020. Margaret est membre de FemmesPHOTOgraphes Paris et membre / fondatrice d'iwi_collective. De plus, elle coache souvent de jeunes photographes dans l'élaboration de leur signature et de leur portfolio.

Christpher de Béhune

Orion est un souvenir d'une relation fantôme, une expérience personnelle de la lumière et de l'ombre, du noir, du blanc et d'innombrables zones grises.

Les sujets et les mots de l'auteur sont perdus dans la notion du temps, de la passion dévorante, de la douleur et de l'inspiration que l'on peut tirer de tout ces états. Un souvenir dont la ceinture d'Orion en est la froide gardienne.

Christopher de Béthune est un photographe Belge, dont les images et les paysages en noir et blanc sont empreints de tristesse, de confort et de nostalgie. 

D'un romantisme noir, son travail est décrit comme à la fois impulsif et prudent, avec des notes de mélancolie et de solitude qui invite au voyage et à l'abandon.

La culture du cinéma japonais à une très grande influence sur le travail du photographe.

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YOUNG TALENT​ : Robin Nissen "Chrysalide"

L'Enfant Sauvage mets à disposition une deuxième pièce d'exposition pour soutenir et encourager les jeunes artistes et étudiant(e)s talentueux tout au long de l'année.

Robin Nissen, étudiant de l'École Supérieure des Arts Saint-Luc Liège, se joindra à Margaret Lansink & Christopher de Béthune pour la prochaine exposition de L'Enfant Sauvage pour nous présenter sa série "Chrysalide", une série très intime qui traitent de l’acceptation du corps, de soi, du repli et qui évoque une partie douloureuse dans la vie du jeune artiste.

 «C’était un matin d’un mois dont le nom est à présent oublié. Dans la cour de l’école, je discutais avec mes amis et puis soudain en me retournant, j’ai croisé le regard d’un garçon. En une fraction de seconde, ce regard a changé ma vie. Pendant des années, je me suis renfermé sur moi-même. J’avais de peur d’en parler, d’être peut-être jugé. J’avais peur d’être tombé amoureux de ce garçon. Oui, j’ai eu peur. Je sais, c’est con. Nous ne sous sommes jamais revus, enfin une ou deux fois peut-être. Depuis ce jour, son visage est resté gravé dans ma mémoire, tel l’insigne avec lequel on marque les chevaux au fer rouge.»

18 Septembre > 18 Décembre 2020
Images Imprimées

Vernissage jeudi 17 Septembre 18h30 

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Etienne Panier

Etienne Panier vit et travaille sur Bruxelles.
Il grave frénétiquement le linoléum depuis 10 ans.
Son style est marqué par la bande dessinée. Inspiré par les gravures japonaises il puise son inspiration dans les folklores asiatiques et met en scène des monstres dans une ambiance joyeuse et mystérieuse. Créant un univers où le noir et blanc sont les couleurs dominantes.
En 2019 il réalise sa première exposition solo chez Calaveras où il présente le Mostrorum Catalogo recueil rigolo de 100 monstres dont les visages autant que les maximes qui les accompagnent ont pour but de faire rire ou tout du moins sourire le public.

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Mathieu van Assche

Graphiste de profession, illustrateur, graveur et photographe à ses heures, Mathieu Van Assche vit et travaille à Bruxelles. Touche à tout, curieux de nature et accro à l’image, il puise son inspiration dans l’effervescence des quartiers populaires, l’imagerie du sacré, l’usage du masque dans les traditions païennes ou encore la bande dessinée. 

C’est naturellement et (in)consciemment qu’il prend un malin plaisir à brouiller les pistes en mélangeant les styles, les références et les techniques pour créer un univers qui lui est propre. Il donne vie à un monde onirique et cabossé, peuplé de monstres et de créatures fantasmagoriques, à la fois douces, drôles et parfois effrayantes.

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Noëmie Béchu

Noëmie Béchu est une artiste pluridisciplinaire résidant à Bruxelles.

Passionnée par les techniques d'impressions, elle a installé son atelier de sérigraphie artisanale à Saint-Gilles.

Cet espace, lieu de création, d'expérimentation et de recherche, lui permet aussi d'accueillir et d'accompagner des artistes pour la réalisation de leurs projets.

Inspirée par le monde vivant et organique, par la floraison et la féminité, par les liens et les rapports aux autres.. ses dessins, illustrations, affiches, bijoux, textile et créations en tout genre, abordent ces différents sujets, en gardant un esprit positif et généreux. 

YOUNG TALENT : Emilie Maricq, Abi Coeffier & Bastien Communi

Abi Coeffier : "Étudiante en première année photo à l’ESA du 75, la photographie a toujours eu une place dans ma vie. Enfant, les jetables m’accompagnaient pendant mes vacances, puis plus tard à mes 16 ans, j’ai eu mon premier reflex numérique. Depuis, je n’ai fais qu’agrandir ma collection, m’intéressant de plus en plus à la photo argentique. Pendant le confinement j’ai choisis de faire des autoportraits avec ce procédé. Étant seule dans mon appartement, majoritairement coupée du monde extérieur, j’ai décidé de déconstruire le corps par les objets m’entourant au quotidien. Ainsi, parfois je « tirais le portrait » à ces corps froids mis en lumière par le soleil s’invitant par les fenêtres."

 

Emilie Maricq : "Belge et étudiante en troisième année de communication visuelle et graphique à ENSAV La Cambre, la photographie reste le moyen principal de m’exprimer. Je travaille à l’argentique depuis quelques années mais ce n’est que récemment que je touche du bout des doigts un univers à moi, qui se construit avec le temps. Pendant la période particulière qu’est le confinement, s’assoir et attendre sont les activités principales, nous sommes figées dans un décor. Alors prendre des images est devenu une échappatoire, le décor peut changer et raconter."

Bastien Communi : "Mon intérêt pour la photographie débuta assez jeune. Ce médium m’accompagna pendant de nombreuses années et ne cesse d’évoluer à mes yeux. La photographie, pour moi, est une façon d’exister et d’exister dans le monde voulu. Elle est également un puissant moyen d’expression et de communication. Je considère mon travail photographique comme un recueil sensible à travers lequel l’onirisme se balade d’image en image."

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1010​ HARDENNES

1010 est un projet photographique en commun, une performance partagée entre 10 photographes qui se sont lancés le défi de fournir chacun 10 images d’un lieu-dit. Pour ce troisième opus, le choix s’est porté sur les Ardennes Belge. Au final, ces 100 photographies tentent d’offrir une image de ce lieu, une vue subjective, 10 regards libres qui n’en forment plus qu’un.

Photographies de : Marie Sordat, Sarah Lowie, Christopher de Béthune
Manu Jougla, Maxime Lemmens, Renée Lorie, Pauline Caplet, Thomas Marchal, Mathieu Van Assche, Simon Vansteenwinckel.

+ YOUNG TALENT :

   Tom Lyon & Pauline Vanden Neste

“On est venus ici pour la vue”

En 2019 démarrait le chantier du projet CityDocks mené par Atenor, à proximité immédiate du bassin de Biestebroeck au sud d’Anderlecht. En face, sur l’autre rive du canal bruxellois, le quartier Aurore, une succession de 7 immeubles construits dans les années 60, assiste aux bouleversements immobiliers qui transformeront les environs. 200 logements devraient être construits afin de redynamiser cette ancienne zone industrielle en déclin, une stratégie de transformation s’inscrivant plus largement dans le Plan canal. La zone du canal est un des plus grands enjeux urbanistiques du Bruxelles de demain qui tente de répondre au “boom démographique” à venir. Ces projets privés ne font cependant pas l’unanimité au vu du manque de logements sociaux et de la disparition progressive des activités industrielles à Biestebroeck. Une chose est sûre : le quartier Aurore sera lui aussi amené à changer radicalement dans les prochaines années. En attendant, le quotidien suit son cours. Plusieurs vagues d’immigration ont rendu au fil du temps le lieu hétéroclite. On y rencontre surtout des vies particulières, des moments suspendus, des solitudes, une certaine beauté. Tom Lyon & Pauline Vanden Neste

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18 Mars > 24 Avril 2021
Vernissage Jeudi 18 Mars 13h > 20h (sur inscription)

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Interview Lokal Fototek Foundation par Fruit Radio

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Lokal Fototek Foundation

Vincen Beeckman & Kasper Demeulemeester

A l’occasion de l’exposition à L’Enfant Sauvage La Lokal Fototek Foundation éditera deux publications basées sur deux collections d’archives bruxelloises - le catalogue spatial Frimousse et les albums personnels de la famille Cocozza. Ils ont proposé aux artistes Kenneth Mottar et Nick Defour d’intervenir sur ces séries d’images et de réaliser une publication.

La Lokal Fototek Foundation a composé pour l’occasion neuf règles à suivre qui forment un dogme de fabrication des publications : 

 

  1. L’artiste partira à chaque fois des images imprimées sur du papier tactile lisse ou bronzé.

  2. L’équipe de la Lokal Fototek Foundation imprimera les photos en format original et non distordu.

  3. La publication ne devra pas être spécifiquement lisible, ne devra pas raconter une histoire compréhensible. Elle vivra sa vie ou une autre vie.

  4. L’image photographique ne sera pas considérée comme un objet de valeur. Elle ne sera donc pas divine mais il sera permis de lui apporter douceur et amour.

  5. Le format de l’édition sera à chaque fois différent ou/et utilisera un matériel varié.

  6. Le budget de chaque édition sera fixé à €1.000, ce compris les sous pour l’artiste en tenant compte de l’index ou du majeur.

  7. L’artiste recevra une montre et aura au maximum un mois pour rendre une proposition.

  8. La publication sera vierge de toute marque déposée et de tatouage. Un pochette chocolatée enrobera la publication et indiquera sa provenance.

  9. Les archives et les auteurs ne devront jamais avoir été au restaurant ensemble

 

"The Lokal Fototek Foundation" est un projet lancé par deux artistes bruxellois Kasper Demeulemeester et Vincen Beeckman, alias Franky et Johnny Heyvaert.

 

LA FONDATION LOKAL FOTOTEK est un projet consacré à la photographie locale, sous toutes ses formes. Régulièrement, des expositions ont lieu, des publications sont aussi éditées pour présenter la collection grandissante au public.

 

La Fondation est un espace physique dans le Quartier Heyvaert, à Bruxelles, et rayonne de là vers le reste de la ville et au-delà. C'est un lieu où peuvent émerger des collaborations photographiques avec les gens du quartier, à partir de nouvelles images (qui peuvent être réalisées dans le Fototek lui-même, chez les gens, ou dans la rue) ou en collectant leurs anciennes photographies, en les archivant et en les reproduisant.

 

THE LFF est un projet totalement gratuit, la seule richesse qu'il envisage est la richesse iconographique cachée sous la surface de Bruxelles. Tout le monde est absolument invité à coopérer à la Fondation, tout est possible si cela correspond aux principes de la Fondation.

Vous verrez rarement Franky ou Johnny dans le bureau, leurs terrains de travail sont les rues du quartier, où ils écrivent tout ce qu'ils voient, où ils construisent des mémoriaux pour voitures, où ils collent des photographies de voitures miniatures aux portes et aux murs. Peut-être les verrez-vous travailler avec de la pâte à modeler, peut-être les trouverez-vous à la taverne Le Cadre sprl en train de boire du pur jus de gingembre, en parcourant les rues de Liverpool et de Heyvaert.

 

06 Mai > 17 Juillet 2021
Vernissage Jeudi 06 Mai 17h > 21h 

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Loic Seguin

Half Light​

«Half Light» est le fruit de rencontres à cœur ouvert entre Loïc et les personnes avec lesquelles il se rapporte dans sa «vraie» vie. Il n'y a pas de prétention d'artiste. Ni aucun besoin voyeuriste de représenter des gens hors de leur univers. Sa photographie est authentique, directe, simple. Pas de gadgets.

 

«Ces photographies ont été prises à Paris pendant une période de deuil. Je sentais que je devais regarder les gens face à moi. Sans masque social. Les premières images ont souvent été prises au pied d’un mur. Puis des liens simples se sont créés, aboutissant pour certains à des prises de vue dans leurs appartements. J'ai voulu saisir l’intime : les marques, les cicatrices, les ventres, les dos, les moments d'absence, les lignes fixes. Ce qui fait leur identité et leur courage à tenir debout." - Loïc Seguin

 

La façon dont Seguin dévoile les gens de Belleville et de la Place des Fêtes est unique. Cela n'aurait pu être fait que par un initié. C'est sa force: simplicité et simplicité. Les portraits sans prétention déclenchent notre curiosité - Qui sont ces gens? D'où viennent-ils? Comment ont-ils laissé le photographe approcher d'aussi près? C'est intime? L'obsession. La pratique rigoureuse et constante. La haute qualité stable de ses images, malgré la quantité élevée.

Ce sont les références que Seguin présente sur son premier livre, qui est publié par Void.

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Young Talent

Antoine Grenez

RÉSISTANCE HEUREUSE 

"Résistance heureuse prend racine dans une volonté de faire reconnaître la club culture comme le point de convergence, le point de symbiose de nos aspirations socio-culturelles. Cette expérience hors code génère de nouvelles perspectives d’effervescence social pouvant devenir la source d’une nouvelle créativité collective. Nous avons beaucoup à apprendre de la désorganisation. C’est une culture qui permet à la collectivité de prendre le pas sur une individualisation toujours grandissante, notamment grâce à ses valeurs inclusives. Tout le monde est amené à participer à cet engagement sensuel pour créer des moments de libertés hors du temps.

Après avoir réalisé l’importance du pouvoir cognitif de la connexion émotionnel d’une foule, mon intérêt pour mon propre travail est tombé à zéro, mon monde sensible était désorienté car je n’avais jamais vécu quelque chose d’aussi puissant. Je n’ai pas touché mon appareil photo pendant les quatre mois qui ont suivi. Il faut comprendre que cette expérience ne peut se transmettre visuellement, elle doit être vécue et cela à fait naître une énorme frustration créative dans ma pratique personnelle.

Peu de temps après, j’ai commencé à organiser des soirées avec mon collectif CHANOIRS. C’était très instinctifs, c’est seulement maintenant, avec la prise de recul, qu’il m’apparait clair que ces deux événements sont liés, une volonté de sortir du médium artistique pour proposer des expériences vivantes et alternatives. Réconcilier l’art avec l’existence à travers la collectivité.

Après avoir renouer avec mon appareil photo, j’ai commencé à photographier avec pour objectif de collecter ces célébrations.

L’archivage de tous ces moments dressent la force vivante du souvenir et du passé, observer de manière tangible la route déjà parcourue, être porteur de notre propre mémoire, rendant supportable le défilement des années et suggérant que le vrai noyau de l’existence se trouve dans notre capacité a tailler un chemin qui nous est propre entouré des gens que l’on aime.

Résistance heureuse est un remerciement à toutes ces rencontres d’une soirée, toutes ces discussions enivrées, tous ces personnages surréalistes qui m’entourent au jour le jour, merci à tous les acteurs de la scène bruxelloise qui œuvrent à rendre notre nuit si dynamique, on se retrouvera tous bientôt." Antoine Grenez

09 Septembre > 30 Octobre
Vernissage jeudi 09 septembre - 18:30

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Renée Lorie

Skipper, can I cross the river?

An island is an island is an island with its forest, seashore, fishing lines and broken glass found on the shore. A phantom venue, the extended dream. How small can an island be before we stop counting it an island? Do we still exist? Without this land, who are we?

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Renée (° 1989) lives and works in Brussels. She captures a world full of contrasts. Her images show disharmony, memories in nowadays. Emptiness and fullness, day and night, white against deep black backgrounds. Coolness and heat, burning ice. The present and the absent. She’s looking for attachment, but captures displacement too. Themes are the uncanny, abjection, the enigmatic, isolation vs connectedness. Fictional worlds to overthink reality, vulnerability and resilience. Creaking discomfort in down, a sensory touch in a flat image. A glimpse, an error, disturbance, the lyrical. Distance, yet close framing. She uses the dark room, groping for light. Light traversing trees and water, that lives on the tide during spring. Everything is strange, yet daily and known. Trees, water, horse and dew, rustle, a man in a suit, sand mountains and a statue. 

Dinaya Waeyaert 

Come Closer

Come Closer is about my love for a woman, her name is Paola.

We fell in love four years ago. Ever since, I have felt the urge to photograph her every day. As part of this series you will find mostly color and black-and-white 35mm pictures accompanied by polaroids, notes and contact sheets, but it also features videos.

The work feels like an intimate conversation between her and me. I am an observer trying to grasp every playful moment, every moment of connection. Seeing someone so versatile and constantly changing, I tend to overload her with my presence. And then there is she, my subject, someone who feels more like a muse to me. Loving me like no one ever did.

In Come Closer you get to see the love between two women from up close.

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I am a Belgian artist based in Brussels. After finishing my education at School of Arts Ghent in 2018, I self-published my first book Personal Collection.
Ever since I started photographing I focused on people who were closest to me. The ones that I’ve known for a long time or the ones that I feel drawn to. When we grow older our relationships with the people around us evolve. Somehow I feel the need to hold on to this by making images. Already now when I look back at all the pictures I’ve taken, it feels like a family album where everyone, even myself, changes every day.
I take a lot of pictures. Every series I’ve made is built around a great deal of images. This is a certain obsessive way of working I have always loved.

Joselito Verschaeve

‘If I Call Stones Blue It Is Because Blue Is The Precise Word’

‘If I Call Stones Blue It Is Because Blue Is The Precise Word’ puts an order to Joselito’s work that is placed between day-to-day encounters and fiction. 

His work is based on building a setting for a narrative to grow, giving you a few pillars in literature, dystopia, and world-building. 

The sequence isn’t here to hold your hand, rather to loosen and tighten grip on different moments, leaving you space to gather fragments of a story. 

As he pulls out images of their original context the reader is allowed to do the same, with an overarching theme that keeps writer and reader in the same world.

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Joselito Verschaeve (*1996) is an artist living and working in Ghent, Belgium.
With a practice focused on the photographic medium, often having the photobook as a point of interest. Working in themes of dystopia, world-building, and literature. 

05 Novembre > 21 Décembre
Vernissage jeudi 04 Novembre - 18:30

PROLONGATION le 7, 8, 9, 10, 11 et 12 Janvier

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21 Janvier > 20 Février 2022
Vernissage jeudi 20 Janvier - 18:30
Finissage samedi 19 février - 18h30

Antonio Jiménez Saiz  

tant de poussière, et moi si sourd

« Tant de poussière, et moi si sourd » est une épopée murie dans le silence d’un quotidien ou les mots se donnent à méditer. Si la maladie est un exil de soi, être bipolaire est un naufrage ou chaque jour soulève un deuil sur la beauté du monde. Ce n’est pas un ouvrage de médecine, les médicaments suffisent déjà, c’est un livre ou la mélancolie se décline le corps dans la mélasse, frêle, de toutes teintes et coloris.

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"Auteur de quatre ouvrages auto-édités, Antonio Jiménez Saiz invite la lumière dans les ténèbres de sa vie intérieure. Qu’il aborde la mort en sursis ou la mort de l’esprit, le photographe bruxellois se cherche dans l’autre et dans la nature intimement mystérieuse avec une sensibilité granuleuse et fragile, tantôt mystique, tantôt ludique." Sophie Soukias

Stéphanie Petitjean

Prudents comme les serpents

CHAOS, KHAOS, ABÎME

 

Confusion générale des éléments de la matière, 

avant la formation du Monde.

 

Ensemble de choses sens dessus dessous, et 

donnant l'image de la destruction, de la ruine, 

du désordre.

 

                                        Du chaos naît la lumière.

 

Prudents comme les serpents se présente tel un hommage aux (trans)mutations,

celles des âges de la vie et du temps flou qui les entoure.

Par une transition du chaos vers l'apaisement, cette série vient ancrer une fin de cycle.

Une révolution complète.

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"Photographe à la pratique aussi quotidienne que nécessaire, Stéphanie Petitjean archive ses souvenirs depuis une dizaine d'années en un empilement de pellicules resté muet jusqu'ici.

L'exposition "Prudents comme les serpents" (bientôt accompagné d'un livre éponyme à paraître aux éditions "Yellow Now") donne la parole à ce travail de l'ombre.

Après avoir tourné sept fois la langue dans sa bouche, on ose parfois faire face à son propre silence." R.dH.

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24 Février > 05 Mars 2022
Vernissage jeudi 24 Février - 18:30

Quentin Yvelin

Le souffle court (et les larmes se taisent)

C'est à la suite d'un pneumothorax déclenché par un choc émotionnel que Quentin Yvelin se met à photographier des individus, leurs corps, tensions et relâchements, cherchant un souffle parfois difficile, un souffle qui se veut soit résistance ou bien abandon.

Inspiré par la nature et le mysticisme, Quentin Yvelin réalise des ensembles photographiques délicats, dans lesquels la magie se mêle à la beauté de l’imperfection. Guidé par une certaine fascination pour le mystique, la nature et les savoirs cachés, il façonne des « constellations photographiques» à la poésie troublante. Au coeur de ses clichés, le grain domine, et les imperfections cassent le noir du ciel. Elles apportent une lumière inattendue aux ténèbres dans lesquelles fleurissent ses créations.

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Quentin Yvelin

(1988) vit et travaille à Silfiac.

Le travail artistique de Quentin Yvelin se situe à la frontière d’une écriture documentaire subjective et d’une approche symbolique,

s’articulant autour de questions liées à l’autobiographie, la fiction, l’étrange et la marginalité. Il y a dans ses images une tension entre la mélancolie et le désir, entre le fragile et le brutal.

Mélanie Patris

Géographie Sauvage

Géographie Sauvage est une compilation d’images que je prends depuis une quinzaine d’années. Cette série est surtout composée d’autoportraits, de paysages et de travaux expérimentaux (travail de l’émulsion Polaroid avec des techniques de dessin, collage et peinture, du cyanotype, etc.).


J’y traite avant tout de mon propre rapport au monde, de la recherche de mon identité en tant que femme, de la notion de tabou face aux fluides féminins, et à l’avortement. J’y vois aussi les ombres et les lumières qui m’habitent. Je ne sais pas encore comment cette série va évoluer mais j’ai la sensation qu’elle est une autobiographie qui ne se terminera jamais.

(Extrait de Joachim Delestrade pour Fisheye Magazine)

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Mélanie Patris *1977, vit et travaille à Bruxelles. Mélanie développe une vision de la nature et de la féminité associée au rêve. Inspirée par les notions de temps et d'espace, elle explore les relations entre les gens et le monde sauvage - des relations qui influencent et façonnent notre identité.

(Joachim Delestrade, Fisheye Magazine) 

Pauline Caplet

La montagne est si grande qu'elle pourrait m'avaler

Enfant, autrefois, il y a très longtemps, nous menions une existence naturelle.
Enfant, nous adorions la moindre pierre comme un frère, un inconnu, un mystère sacré. 

Nous sommes deux, c’est une base, nous pouvons mélanger nos pieds nus, nos mains, nos bouches. Nous sommes seuls ensemble, il nous faut inventer des rites, nous ouvrir à la vulnérabilité, à l’audace, aux possibilités de déplacements intimes. 
On appelle cela une tentative de délivrance, un accueil du Grand Esprit, une naissance à la vérité intérieure, dans la douleur, l’égarement, et la joie. Fabien Ribery

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Pauline (1993) vit et travaille à Bruxelles. Elle capture le monde avec une vision énigmatique. Ses images sont en perpétuel mouvement, mystérieuses, vulnérables et imparfaites. Elle cherche à nous emmener dans un univers où réel et irréel sont intimement mêlés.

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10 Mars > 16 Avril 2022
Vernissage 10 Mars - 18:30

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21 Avril > 21 Mai 2022
Vernissage 21 Avril - 18:30

Thibault Tourmente

Inventaire Déraisonné 

L’Inventaire Déraisonné est un travail d’archivage visuel. L’exercice part d’une contrainte. Les images ici juxtaposées dans une forme d’écriture automatique, sont exclusivement issues de livres trouvés puis découpés, l’artiste élaborant ainsi 420 pages constituées de 2427 photographies. Détails anatomiques, sculptures antiques, architectures industrielles…

 

Ces clichés proviennent en majeur partie d’encyclopédies, de dictionnaires, d’autant d’ouvrages devenus désuets à l’heure où le savoir semble accessible de n’importe quel écran. Les ouvrages sont scarifiés faisant écho à l’érosion des corps malades, des statues érodées par le temps, des paysages métamorphosés par l’homme. Déconstruire pour interroger, déconstruire pour y voir différemment, comme acte intuitif de résistance au chaos.

 

Ces images constituent un arrière-pays, une cartographie de représentations archivées par l’esprit. Un passé civilisationnel. Une velléité universaliste fondée sur le savoir. L’Inventaire crée un anti-langage, fuit toute forme de raison par le geste automatique pour finalement, recule faisant, développer le sien. Les planches suggèrent d’autres associations entre des mondes unifiés par l’absence de couleurs restitués par le procédé d’impression.

 

Ce réseau, en dialogue permanent, ruisselle de liens cognitifs échappant à toute pensée analytique. En associant des notions dissonantes, l’Inventaire déraisonné crée des alternatives, des brèches imaginaires.

Ce ne sont pas de simples motifs fixes répertoriés, mais bien des passages que Thibault Tourmente développe à la jonction de chaque frontière.

 

Le langage sort du sens pour tendre vers une poésie du regard.

Toinette Chaudron

Comme une sorte de respiration

Avec la série Comme une sorte de respiration, Toinette Chaudron détourne à sa manière le reflet d’une société bouleversée, marquée par une année d’impuissance, respirant par petites goulées, sa dose d’air quotidienne. 

De ses personnages oniriques et provocateurs, s’échappe un souffle tantôt coupé, altéré ou étouffé. 

Par fragments, des mots surgissent au travers du métal griffé, comme une arme. 

Une nécessité intérieure s’impose, une pulsion primitive émaillée de quelques soupirs porteurs de sérénité. 

Thomas Valere Gosset

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Thomas Gosset est un artiste autodidacte de 39 ans né à Bordeaux. 

Initialement inspiré par «Les Récréations photographiques» de la fin du 19ème siècle et les Avant-gardes du 20ème siècle, il les ré-interpréte un siècle plus tard pour offrir une photographie contemporaine surréaliste et subversive.

Insubordonné à son propre medium, il concentre ses recherches expérimentales sur le sens profond de l’image et sur sa genèse en chambre noire. Ainsi, c’est au cœur même de la matière photosensible qu’il puise une esthétique singulière en détournant le processus argentique de ses applications classiques.

Ses personnages portent les cicatrices irréversibles qu’il inflige à ses négatifs par de multiples manipulations proche de la peinture et de la gravure.
Il en résulte une photographie picturale et chaotique empreinte d’une beauté tragique dans laquelle des personnages contemporains côtoient des figures mythologiques.

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02 Juin > 16 Juillet 2022
Vernissage 02 Juin - 18:30

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Matthieu Marre - Seules les pierres sont innocentes​

"Je regarde en photographiant avec mes mains.

La pensée n’est d’aucun secours.

Il faut oublier les yeux.

L’horizon du langage est insuffisant pour mettre à nu l’étrange écheveau de nos vies. Le mot et la chose se confondent. J’espère dans la photographie l’accession à autre chose. Un accident porteur, à la prise de vue comme au développement ou au tirage. Comme une fêlure qui n’ait plus de nom mais dont on garde la trace et qui dise. Le projet est toujours le même : celui d’une improbable élucidation. « Chacun de nous ne parle qu’une seule phrase, que seule la mort peut interrompre » (Barthes cite un confrère).

Alors je cherche les termes de cette phrase dans les images que mon appareil produit. C’est la recherche d’un récit mythologique si le mythe était une vérité dernière berçant notre existence, son ultime récit.

 

Cette exposition est une compilation de tirages étalés en damier d’une part, et une proposition diapositive immersive d’autre part.

L’intérêt du damier est de donner une lecture horizontale et verticale liant les photographies les unes aux autres. Si j’espère toujours la dernière image, celle qui dise tout ce que son intention porte à l’égard d’un improbable réel soudain mystérieusement dévoilé pour ce qu’il est, celle-ci n’arrive jamais. Dans cette manière perspective, chaque image ne vaut qu’en regard des autres dans l’enrichissement d’un récit éternellement ouvert.

La proposition immersive est une autre appréhension esthétique et affective. C’est un récit guidé par les méandres qui surgissent au moment de l’installation. On est plongé dans une image lumineuse. Le propos tout en demeurant évanescent fixe quelque chose venu d’ailleurs." 

 

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Matthieu Marre est un photographe français établi à Bruxelles. Il a suivi un cursus universitaire en anthropologie. Il photographie depuis vingt ans.

Marie Sordat

NADA

« Sous ses ciels confus de lendemains de fin du monde, voici l’univers viscéralement vicié, divisé et le plus souvent sombre que Marie Sordat nous donne à voir au fil des images. Un monde qui rayonne du désir d’un pays de merveilles que l’on n’aurait jamais connu, et dont le souvenir désabusé serait scellé de l’autre côté d’on ne sait trop quel miroir de mélancolie. »

David Mertens

 

Constitué de photographies argentiques en noir et blanc, NADA est une déambulation mentale, un voyage à travers un monde à la fois ancré et onirique. Entre street-photography et intériorité, le paysage qui se dessine est avant tout une exploration du genre humain ; des Etats-Unis au Cambodge, NADA est traversé de personnages récurrents et pourtant rencontrés au hasard, qui ont tous pour point commun de ne jamais arriver à se rencontrer, à se regarder. Evoluant dans un monde granuleux, tous semblent chercher leur voie à travers des décors urbains puis de plus en plus naturels, comme s’ils y poursuivaient une forme de rédemption. Aux antipodes de l’exotisme, la photographe crée ainsi un espace tantôt isolé, tantôt agité et tourné vers l’extérieur, oscillant en permanence entre réalisme et poésie. 

Sarah Joveneau

Piel de lucha       

 '' Ces images mettent en lumière la peau des manifestations féministes chiliennes de Valparaiso et Santiago, d’automne 2018.  J’ai voulu photographier ces corps qui reprennent leur autonomie dans les rues, réincarnés par le vivant tels des territoires de résistance depuis lesquels lutter. Rendre visible ces bouts de peau comme des paysages qui se réveillent, s’animent, dansent, chantent et crient dans le clair-obscur de la désobéissance civile cognant sous les lampadaires. Mémoriser ces visages, des fragments de leur histoire, cette parole qui se libère, cette intimité qui se dénude et se dénoue, mais surtout l’audace de cette époque volcanique et la résilience de ses protagonistes. '' 

 Sarah Joveneau 

16 Septembre > 30 Octobre 2022
Vernissage 15 Septembre - 18:30

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11 Novembre > 18 Décembre 2022
Vernissage 10 Novembre - 18:30

David Siodos

À l'ombre des vivants

"Naturellement attiré par la ville et sa banlieue, mon œil s'est volontiers tourné vers l'humain. Particulièrement consumé par la détresse des invisibles des rues, mon travail s'applique à retranscrire le monde des ombres sous le prisme du merveilleux.

 

" Ma vie est un rêve qui ne finit jamais... "

Ce sont les mots de Pierre, un SDF toulousain. Sa grâce semblait illuminer la rue, pourtant plongée dans l'obscurité. Le repaire, dans lequel il squattait depuis une éternité, trahissait son charisme si particulier. Une vie sans impératif, sans artifice, seulement guidé par ses instincts, et son ombre...

 

Les vivants se bousculent... Ce matin encore, la rue est le théâtre de ce ballet absurde. Leurs langages corporels semblent démontrer qu'une fois encore, leurs retards est inéluctable. Prisonniers de leur emploi du temps, et contraints d'appréhender la vie sous pression, les passants chavirent. Tous, ont l'illusion d'avoir une prise sur leur vie. Peu en profite vraiment. Les gisants, eux, ne simulent plus. Certains s'enchantent même de cette décadence. Ce monde qui s'agite, les renvoie à leurs désillusions. Ces hommes et ces femmes qui se tiennent hors du temps, ne sont-ils pas davantage en contact avec la réalité ? Ce sont ces interrogations qui, je crois, motivent mes excursions.

 

A travers la série « A l'ombre des vivants » je me suis attaché à suivre des individus qui errent, travaillent ou habitent à la périphérie de la vie... Au point de ne plus savoir moi-même si je suis vivant… Ou simplement une ombre." D.S

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Né à Troyes en 1978, je vis et travaille à Toulouse depuis douze ans. Je pratique la photographie de façon autodidacte et indépendante. Je parcours la rue à la recherche d’une scène de vie, d’une émotion unique. L’idée étant de dresser un constat personnel sur l’évolution de la société. La rue étant le parfait terrain de jeu pour cela.

Elie Monferier

SACRE

Avec Sacre, Elie Monferier poursuit son travail sur l’archétypal et l’originel. Ici, il se concentre sur la corruption des corps et le passage du temps, et sur la grandeur qu’il y a dans la fragilité de nos existences. Il nous livre un monde où prédominent l’énergie vitale et la résilience, le dépouillement et la sévérité des éléments, la solitude et la fraternité des individus face à la mort.

« C’est un monde dont les frontières ont la densité du brouillard. Un monde de doutes et d’instincts où tout s’unit viscéralement à la terre - les gestes simples, les cheveux de paille, les corps comme des souches noueuses, les bêtes à nourrir au petit matin, l’écho des chiens qui aboient quand l’étranger s’approche, les vastes plaines battues par la pluie. Tout y est question de rapports de force, de la violence qui marie les êtres, et de forces plus grandes, plus vives, plus mystérieuses, où se mêlent l’odeur des charognes et des nourrissons, le bruit des feux de paille et des éclairs de chaleur, le pressentiment de l’orage à venir. »

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Elie Monferier est un artiste visuel, designer de livre et photographe français né en 1988. Membre du collectif LesAssociés, il privilégie une approche photographique immersive fondée sur le doute, l’instabilité et l’intensité, et situe son travail à la jonction entre documentaire et lyrisme. Concepteur de livres de photographie, il collabore régulièrement avec différents éditeurs et photographes sur la direction artistique et réalise également des livres d’artiste reliés à la main.

Son premier livre, Sang Noir, livre d’artiste relié à la main, a été élu « Meilleur livre de photographie de l’année 2020 » à PHotoESPAÑA dans la catégorie auto-édité. Il a dernièrement été exposé à la Villa Pérochon, à la galerie Sage Paris, aux promenades photographiques de Vendôme et au Festival Circulation(s) dédié à la jeune photographie européenne.

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ILIAS GEORGIADIS

Forecast

“A few years ago, I read a story about some swallows.

One day, residents of various cities by waking up in the morning, they found outside their

windows hundreds of swallows immobilized, waiting. Staring into nowhere, with their eyes

wide open.

Crowded in every recess, on the balconies of buildings, in windows, in air ducts, even sitting

on the road. In complete immobility and barely protected in their temporary shelters, they

waited. And the story went on to explain the phenomenon.[...]”

“Forecast” is the new body of work that Ilias has been developing for the last five years. It

starts by following the journey of some swallows traveling from the earth’s south to the north

and slowly it morphs into a photographic corpus of poetry. A journey that is trying to find and

capture an inner peace, a unique and universal cosmic balance of the inner self, driven and

surrounded by the forces and the beauty of nature. A photographic narration that highlights

the minimal, the abstract and the lyrical that give meaning to our existence and human

nature.

“Forecast'' is a corpus which includes hundreds of pictures that challenge and exceed linear

photographic narratives by creating transformational elliptic patterns of meaning and

story-telling that almost never end. A concept heavily inspired by fugues in music and by the

earth’s movement in space and the change of seasons.

This work is also accompanied by an original music score - composition written by and

performed by Greek composer and pianist Daphne Kotsiani which is then elliptically remixed

by various Greek composers and music artists.

“Forecast” is going to be published as a photobook by the end of 2022.

This is the first exhibition of the work.

Silvano Magnone

SACRO SILENZIO

For the ongoing project SACRO SILENZIO, Silvano Magnone spent the last two years exploring his favourite belgian and italian forests.

As a tribute to the powerful and calming energy of the woods, the images for SACRO SILENZIO

are taken using the slow, ancient technique of Wetplate Collodion.

Wetplate collodion - a photography process dating back to 1850 - is an extremely complex and

entirely hand made photographic technique that requires all the steps to be made on the spot, from the preparation of the chemistry to the final development of the image in a darkroom.

For this project He had to adapt the entire creation process to the new challenges of photographing in the wild, using a wooden large format camera and antique brass lenses and building a portable darkroom and a trailer to carry around all the equipment with a bicycle in order to reach the otherwise inaccessible locations in the woods.

Wet plate Collodion is an organic process and very unpredictable; above all it requires an important dose of humbleness. Manipulating his home-made chemistry in the open air, the photographer abandon a position of total control and the uncertainty of the whole process allows him to step into a world in which every accident is possible and every unwanted reaction might bring him to see things under perspectives that he would have never imagined.

For l'Enfant Sauvage Silvano Magnone created an installation called Shinrin-Yoku, a contemplative

journey into one of his creations from Sacro Silenzio.

Entering a silent minimalistic space, the viewer is invited to plunge into a meditative space, to take

time, explore and surrender to the majestic and powerful energy of the forest.

28 Janvier > 12 Mars 2023
Vernissage 27 Janvier - 18:30

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Joseph Charroy & Florence Cats

"drop-out"

« L’important demeure de toujours m’efforcer de repousser les limites, les miennes, et celles du medium. » Ursula K. Le Guin (Le langage de la nuit)

 

L’expression anglaise drop-out signifie abandonner, laisser tomber, se retirer.

On l’utilise aussi pour désigner un marginal, un déclassé.

Conçue pour l’Enfant Sauvage, rue de l’enseignement, l’exposition drop-out est une invitation à s’écarter, à prendre la fuite.

 

Cette installation collaborative est pensée comme une expérience de l’espace, du temps et de la lumière. Car la photographie n’est pas qu’une image, c’est une expérience.

Pour cette création in situ Florence a travaillé avec de vieux letraset d’architectes, plusieurs sources de sons imperceptibles, un bug vidéo, des presque riens, s’inspirant des codes couleurs (cmjn, rvb) et prenant le pouls du silence. Joseph utilise la photographie comme un carnet de notes, variant les appareils et les pellicules, les papiers et les types d’impression.

 

À travers des pratiques autodidactes, l’installation propose une lecture à la fois vibrante et ambigüe du réel. Celui qu’on perçoit et celui qu’on ne perçoit pas. Celui qu’on invente et donc celui qu’on crée.

 

Joseph Charroy, photographe, graphiste et éditeur, et Florence Cats, artiste et acupunctrice, vivent ensemble à Bruxelles et collaborent souvent, comme pour le livre Lavori in corso, auto-édité suite à une résidence à l’Académie belge de Rome. Joseph a fondé les éditions primitive et le label de cassettes frissons. Le travail de Florence se situe sur une ligne de fuite de son, signe, mot, couleur et lumière - théréministe expérimentale, elle vient de sortir l’album Ys sur le label anversois edições CN. (leurs différentes éditions sont disponibles au bookshop de l’Enfant Sauvage)

 

Florence Cats et Joseph Charroy forment un couple d’artistes qui nourrissent leur travail de la marche et des accidents du hasard. Les photos, dessins et objets trouvés qu’ils exposent et publient sont comme une archéologie des petits riens. Leur travail est un éloge de la modestie et de la fragilité.

Gilles Béchet ( Bruzz, 03/3/2021 )

 

www.josephcharroy.be

www.primitiveeditions.com

www.florence-cats.com

24 Mars > 02 Avril 2023
Vernissage 23 Mars - 18:30

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thomas jean henri

"RIEN NE CHANGE A PART PEUT-ÊTRE LE TEMPS"

J’ai toujours pensé que l’on passait plus de temps à construire un amour qu’à le défaire. 

Du dimanche 9 janvier 2022 au lundi 9 janvier 2023, j’ai mené un rituel photographique en me rendant tous les jours à la place Poelaert à Bruxelles, à 3,8 km de chez moi, pour y photographier le ciel avec mon appareil argentique moyen format. Celui que l’on tient près du coeur. 

nous vivons tous les mêmes journées mais en gardons nous les mêmes souvenirs? 

je vous propose d’échanger un souvenir contre une photo.

 

un souvenir d’une journée entre le dimanche 9 janvier 2022 et le lundi 9 janvier 2023.

au milieu de cette pièce

au centre de ces 365 photos

il y aura une table

des feuilles de la grandeur d’une photo

de quoi écrire. 

 

c’est un échange, 

vous emportez une de mes photos,

et moi un souvenir qui ne m’appartient pas.

 

mon travail photographique a la même valeur que votre souvenir. 

une fois chez vous, mon image prise ce jour là s’effacera face à la beauté, la joie, la force ou la tristesse de votre souvenir de ce même jour précis.

Cette photo n’appartiendra qu’à vous.

Enfin,

cette photo, 

comme tout souvenir,

n’aura pas de prix. 

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thomas jean henri est un artiste bruxellois né en 1972. 

en 2015 il crée le projet cabane avec l’envie de mêler musique et photo.

21 Avril > 14 Mai 2023
Vernissage 20 Avril - 18:30

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20 Mai > 16 Juillet 2023
Vernissage vendredi 19 Mai - 18:30

Aleksei Kazantsev

RELAXING CHAMBER

with sound by Piotr Tolmachov

Relaxing Chamber is a continuously developing series of photographs that
revolves around one common theme: the idea of consciousness in humans and animals.

The images are motifs of human faces and animal forms, often not immediately recognisable.

There are claws and tentacles, thrusting out, stiffened, at rest. And there are people, surrounded by

a black void, some seemingly asleep, some in an ecstatic trance, others in contemplation.

The project circles around the human psyche and concerns the archetypal symbolism of animals in
collective unconscious memory, altered states of consciousness in trance and hypnosis, and related phenomena such as feelings of euphoria, isolation and dissociation in everyday life.

'Relaxing Chamber' (entomological term) is a container which has a very high humidity.

When insects are dead long before pinning, rigor mortis develops, often resulting in body distortion.

In such cases, a “relaxing chamber” is used to make them flexible.


Aleksei Kazantsev (Slutsk, Belarus, 1975) is a visual artist working in the medium of photography. Lives and works in Antwerp, Belgium. He studied photography at the Royal Academy of Fine Arts Antwerp. His work intuitively and narratively stems from the visual heritage of archetypal images, as well as our collective unconscious memory, symbolism, hypnotic states, trance, liminal states of mind. The artist looks for a twist in reality. Using altered perspectives and distorted vision, he moves you to feel disorientation and to recognize the uncanny.
Exhibited in various galleries across Europe: Belgium (Pulsar, LWM18, National 55, Archiraar Gallery, Liège Photobook Festival, L'image sans nom, PAK-Gistel, Psychiatric Center Sint-Amandus); UK (pic.london festival, The Minories Galleries); Poland (Arsenal Gallery, Fundacia Villa Sokrates, Gray Mandorla Studio). 

http://www.akapic.com/

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La photographie du portefeuille - Anne Delrez

La Conserverie - un lieu d'archives (Metz, France)

 


"La photographie du portefeuille" est le résultat d'une collecte photographique réalisée par Anne Delrez à la Conserverie, un lieu d'archives (Metz) en 2013. 

« Elle a la forme des fesses un peu charnues, les coins émoussés, des bouts de tabac parfois collés en son centre, de grosses rayures, une odeur particulière, des annotations devenues illisibles, des kilomètres de marche et de voyages. C’est la photographie du portefeuille.

Celle qui, un jour, vous a été donné et qui, par nécessité, par oubli, par « comme ça »

ne vous a plus quitté. Elle est dans votre sac, dans votre poche, sur le fond d’écran de votre téléphone pour pouvoir la regarder et la montrer. C’est ici l’occasion. »
Anne Delrez

Exposition en collaboration avec La Conserverie - un lieu d'archives (Metz, France), 

le photographe belge Vincen Beeckman présentera le travail "ANNEESSENS"

à La Conserverie du 27 Mai au 15 Juillet 2023.

 

© Arnal Nicole 

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29 Septembre > 10 Décembre 2023
Vernissage Jeudi 28 Septembre - 18:30

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© Antonio Jiménez Saiz

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Stéphanie Petitjean & Antonio Jiménez Saiz

«  Ici s’achève la nuit » 

 

Après « Prudents comme les serpents » et « tant de poussière et moi si sourd » exposés en novembre 2021, L’Enfant Sauvage est heureux d’accueillir

à nouveau Stéphanie Petitjean & Antonio Jiménez Saiz.
C’est par l’évidente correspondance entre ces deux projets,

ainsi qu’un intérêt commun pour la question liée au sacré que

« Ici s’achève la nuit » est né, révélant le silence et la contemplation

qui posent les bases de leur démarche.

« Le mot silence est encore un bruit, parler est en soi-même imaginer connaître, et pour ne plus connaître il faudrait ne plus parler. 

Le sable eût-il laissé mes yeux s’ouvrir, j’ai parlé : les mots, qui ne servent qu’à fuir, quand j’ai cessé de fuir me ramènent à la fuite. Mes yeux se sont ouverts, c’est vrai, mais il aurait fallu ne pas le dire, demeurer figé comme une bête.

J’ai voulu parler, et comme si les paroles portaient la pesanteur de mille sommeils, doucement, comme semblant ne pas voir, mes yeux se sont fermés.


C’est par une « intime cessation de toute opération intellectuelle » que l’esprit est mis à nu. Sinon le discours le maintient dans son petit tassement.

Le discours, s’il le veut, peut souffler la tempête, quelque effort que je fasse,

au coin du feu le vent ne peut glacer. La différence entre expérience intérieure et philosophie réside principalement en ce que, dans l’expérience, l’énoncé n’est rien, sinon un moyen et même, autant qu’un moyen, un obstacle ; ce qui, compte n’est plus l’énoncé du vent, c’est le vent. »

 

L’expérience intérieure, Georges Bataille.

 

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12 Janvier > 10 Mars 2024
Vernissage Jeudi 11 Janvier 18h
en présence de Michael Ackerman

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MICHAEL ACKERMAN

SMOKE

 

L'Enfant Sauvage est heureux de présenter SMOKE, ayant fait l’objet du plus récent livre de Michael Ackerman, publié par les éditions de L’Axolotl.

SMOKE est un hommage à Benjamin, chanteur, poète et figure de l’underground américain, et à Cabbageton, un quartier défavorisé d’Atlanta.

Cette exposition associe des photographies de Michael Ackerman, des pages de notes de Benjamin ainsi que des textes de Jem Cohen et Patti Smith. Il révèle la grâce infinie, l’urgence, la délicatesse et la frénésie d’un homme et d’une époque oubliés.

“Je me souviens de ma première fois chez Benjamin, ma première fois à Atlanta.

C’était tard dans la nuit, après un concert de Smoke. Il traînait avec quelques amis dans sa chambre, parlant, riant, fumant. Je le connaissais à peine. Je ne comprends toujours pas pourquoi j’avais été invité. Il était brillant, charismatique, drôle et tendre. Je me suis assis dans un coin, émerveillé et intimidé, et je suis resté silencieux. J’ai peut-être pris quelques photos, peut-être pas. Vers 4 heures du matin, je me suis endormi par terre dans une autre pièce. Quelques heures plus tard, je me suis réveillé, j’ai regardé dans sa chambre et je l’ai vu endormi, lui aussi par terre, devant son lit. Aujourd’hui, 27 ans plus tard, j’essaie de me souvenir de ce que j’ai ressenti en le voyant étendu là, si fragile. J’ai pris une photo à l’époque, je l’ai pris dans mes bras et je l’ai porté jusqu’à son lit, puis je suis sorti dans la lumière du jour pour découvrir Cabbagetown.” - Michael Ackerman

La box galerie et L'Enfant Sauvage sont heureux de s'associer pour cette exposition de Michael Ackerman, la première en Belgique. et durant le Photo Brussels Festival.

 

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Né à Tel Aviv en 1967, Michael Ackerman passe son enfance et sa jeunesse aux USA,

où sa famille a émigré en 1974. Il vit aujourd’hui à Berlin.


« Dès sa première exposition, en 1999, il s’est imposé comme porteur d’une écriture nouvelle, radicale et singulière. Son approche de Bénarès, réunie sous le titre End Time City, rompait avec tout exotisme, toute tentative de description, toute anecdote, pour questionner le temps et la mort avec une liberté qui lui permettait de passer du panoramique – dont il renouvelait l’usage – au carré ou au rectangle.

En noir et blanc, avec une prise de risque permanente qui l’amenait à explorer des lumières impossibles, il laissait éclater le grain pour imposer des visions énigmatiques et prégnantes. Qu’il s’attache à garder trace des derniers moments de Time Square
habité par des paumés ou des prostituées ou qu’il conserve, en Pologne ou en Italie, le souvenir de visions de lumière et de personnages étranges, il installe toujours un monde en déliquescence, flottant, au bord du gouffre.


La tonalité est sombre, les images énigmatiques et tendues, le temps à la fois suspendu et en déséquilibre, le monde est taraudé par une douleur sourde, un mal-être permanent. De fait Michael Ackerman recherche – et trouve – dans le monde qu’il traverse les correspondances à son malaise personnel, à ses doutes permanents, à
ses propres angoisses. Il l’avoue, discrètement, en réalisant régulièrement des autoportraits, qui n’ont rien de narcissique, mais qui disent qu’il sait appartenir à cet univers qui va mal. »
Christian Caujolle, in Agence VU’ Galerie, Photo Poche n°107, Actes Sud, 2006

 

23 Mars > 19 Mai 2024
Vernissage Vendredi 22 Mars - 18h
en présence d'Isabelle Vaillant

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08 Juin > 14 Juillet 2024
Vernissage Vendredi 07 Juin - 17h
en présence d'Adeline Rossion & Anne Delrez

ISABELLE VAILLANT

 

L’Enfant Sauvage est heureuse d’accueillir Isabelle Vaillant, photographe d’origine française. C’est lors d’une projection dans le ON-OFF des rencontres d'Arles l’été dernier que Pauline Caplet, fondatrice de L’Enfant Sauvage, découvre le travail d’Isabelle Vaillant sous forme de projection, 20 ans d’images qui défilent, éprouvant l’étrangeté de la vie.

Véritable coup de cœur, nous sommes ravis d’accueillir ici trois séries d’images d’Isabelle Vaillant, qui forme finalement une seule et même histoire, celle d’une recherche personnelle sur les corps, l’enfance, l’isolement et la solitude, le rituel, les paysages âpres et désolés.

Une nature organique et inquiétante, a inspiré un travail de milliers de clichés où l’atmosphère onirique, le silence, le contraste brutal des regards, définissent Isabelle Vaillant comme une artiste de l’intérieur, entre le secret cher à Diane Arbus et l’introspection tragique de Francesca Woodman. Ses mises en scène, le mélange troublant du vrai et du faux, les longues pauses de l’appareil et la vitesse lente, nous racontent une appréhension du monde où le temps suspendu est sur le point de basculer à chaque instant, faisant apparaître ou disparaître les choses que lʼon croit figées sous nos yeux.

Une photographe discrète à découvrir à L’Enfant Sauvage du 23 mars au 19 mai 2024.

——

« Isabelle Vaillant s’est emparée de la photographie il y a plus de 20 ans de la même façon qu’elle s’était déjà emparée depuis toujours, de crayons, de fusains, d’encres, de stylos, de papiers, de carnets griffonnés, comme elle continue de le faire aujourd’hui, dans l’intimité d’un quotidien perpétuellement questionné.

 

Ancrée dans une perception extrêmement sensible du réel, elle n’a de cesse en effet d’en dégager sa substantifique moelle, poétique, obscure, lumineuse, ésotérique à travers le mot, le dessin, le trait... L’appareil photographique viendra poursuivre cette quête et devient alors un outil de plus pour retranscrire son monde, pour faire la nique au temps qui passe, comme une possibilité de plus de transfigurer sa réalité.

Alors, elle se lance comme on plonge, sans savoir nager et photographie comme elle respire, sans cesse, intuitive, animale jusqu’à la prédation, faisant fi de ce qu’elle peut éventuellement piller de tous ces instants-là si cela vient nourrir la matière même de son histoire qui, paradoxalement, attendra 20 ans dans des boîtes pour finalement s’écrire ici, en chapitres lumineux et révélateurs.
Isabelle Vaillant a exhumé des dizaines et des dizaines d’images qui
dormaient depuis des décennies en vrac dans des boîtes, sans chronologie aucune, comme des fragments éclatés d’un miroir qu’il a fallu ré-assembler pour incliner la psyché afin qu’elle puisse réfléchir l’ombre diffuse d’un passé à la lumière du présent. »
Gilou Le Gruiec, Janvier 2023

 

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Gasc, ca 1940. 5,8 x 5 cm. Coll.

La Conserverie, un lieu d’archives 7F-P0448 - 7F-P0329.

Don d’Amandine Gasc.

 

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LA PHOTOGRAPHIE SENTIMENTALE

 


Pauline Caplet, fondatrice de L’Enfant Sauvage est heureuse de s'associer avec Adeline Rossion, chargée de la collection au Musée de la photographie à Charleroi et Anne Delrez, fondatrice de la Conserverie un lieu d'archives, pour cette exposition dédiée à la photographie d'archive dite "sentimentale".

En repartant de l’un des chapitres de l’exposition En dilettante. Histoire et petites histoires de la photographie amateur présentée durant l’été 2022 au Musée de la Photographie à Charleroi et réalisée avec la complicité de La Conserverie et de la collection de Michel F. David - Les Éditions Sur la Banquise, cette exposition, enrichie de nouvelles images, mettra à l’honneur la photographie sentimentale. Cette dernière désigne ces photographies amateur qui conservent physiquement les traces d’un certain attachement, de l’attention ou de la négligence avec lesquelles elles ont été aimées (ou désaimées), traitées et considérées. Il s’agit de ces images qui peuplent encore aujourd’hui de nombreuses enveloppes ou boîtes à chaussures, ces photographies qui ont longtemps été glissées dans un portefeuille, celles si usées d’avoir été tant manipulées et touchées, celles qui ont été déchirées ou découpées et quelquefois (maladroitement) réassemblées, celles hachurées pour effacer cette personne non ou plus désirée. Et puis, toutes celles ayant recueilli des légendes au dos ou sur l’image, pour identifier, pour (se)rappeler. Ces légendes qui se veulent parfois drôles, touchantes, lyriques ou plus sarcastiques au point quelquefois de prendre le pas sur la photographie.

 

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AUTOUR DE L'EXPOSITION :

 

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