Julie Calbert
Êkhô
Chapitre I
14.09 > 24.11.24
Vernissage Vendredi 13 Septembre - 18h
Chapitre II avec Stien Bekaert
29.11 > 22.12.24
Vernissage Jeudi 28 Novembre - 18h
Êkhô ( 2022 - )
Ce qui reproduit ou rappelle quelque chose, une trace, une marque.
Êkhô est une série composée de tirages, d’installations et d’objets liés au paysage.
Les dimensions comme les échelles d’observation varient de l’horizon au microscope, et l’agencement dans l’espace rythme notre regard, du plus lointain au plus proche de la matière.
Julie Calbert poursuit un geste propre à son travail : la mise en culture photographique.
Les teintes, choisies ou accidentelles, nous renvoient au tableau des éléments avec ses ors, argents, bleu de méthylène, verts oxydés ou noirs charbonneux. De l’iconographie scientifique elle emprunte la classification en planches, lamelles et clichés, puis articule ses images en série pour souligner tant leur périodicité que propriétés chimiques.
En grec ancien êkhéô (“d’où vient l’écho”) signifie aussi bien faire du bruit que résonner, il signifie exactement "rendre un son".
Ici Julie Calbert passe à travers la surface, pour nous donner à voir un paysage fragmenté, qui sourde, oscille et vrombit en silence, à l’image des silhouettes féminines qui ponctuent sa série.
Myriam Pruvot
Cette exposition aura lieu en deux chapitres:
Un premier de septembre à octobre entièrement consacré à l'artiste et un second de novembre à décembre à l'occasion duquel une installation sera proposée avec un(e) artiste invité(e).
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Julie Calbert
Née en 1985, vit et travaille à Bruxelles
Diplômée en communication et en photographie, Julie Calbert a travaillé pour la presse belge et enseigne la photographie depuis plusieurs années. Elle collabore régulièrement avec des musiciens.nes et des artistes de la scène internationale. Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions collectives en Europe. En 2023, il a fait l’objet d’une commande et d’expositions personnelles au Centre d’Art Contemporain du Luxembourg Belge, à la galerie La Part du feu à Bruxelles et à la galerie DEUSS à Anvers.
Dans une démarche qui mêle photographie, impressions, vidéo, installation, édition et plus récemment création ou modélisation d’environnements virtuels, Julie Calbert explore les relations entre mémoire, mouvement, corps et environnement. Elle aborde la photographie en alchimiste, aux moyens de divers traitements et altérations qui raréfient l’image, jusqu’à son absence. Silhouettes spectrales, apparitions furtives et souvent féminines, résurgence de gestes et visages en cours d’effacement confèrent une dimension abstraite à ce travail à la fois mental et incarné. Dans ses installations, les images se mêlent à des objets glanés ou sculptés à la matérialité accidentée (paysages miniatures, roches, montagnes, volcans...), dans une tension qui contribue au déploiement inattendu de récits sensibles. Son travail récent tend vers une abstraction encore plus radicale, quasi-paysagiste, dans un geste d’épure picturale.
Dans le cadre du Chapitre II de l'exposition en cours "Êkhô",
Julie Calbert invite l’artiste Stien Bekaert. À travers cette collaboration, les deux artistes explorent le lien entre leurs œuvres et créent un dialogue, nous proposant chacune une perspective sur la nature et le paysage. Quand Stien transforme des images de catastrophes naturelles en compositions abstraites, offrant une méditation sur l’impact des désastres, Julie examine le paysage comme une matière vivante et résonante, oscillant de l’horizon à l’infiniment petit avec des teintes minérales et des formes éthérées. Ensemble, elles nous invitent à réfléchir sur notre lien avec la nature et les échos de ses transformations.
Stien Bekaert - Unforeseen Events
Unforeseen Events (2017-2020) reimagines found images of natural disasters—hurricanes, tsunamis, earthquakes, and forest fires—through a graphic lens that transforms their documentary origins into works of poetic resonance. By selecting, reprocessing, and abstracting these images; Stien Bekaert initiates a metamorphosis: familiar scenes of devastation are rendered as layered, abstract compositions on fabric, distancing them from their original context. Using distinct techniques, materials, and image manipulations, Stien Bekaert creates a cohesive ensemble.
In these works materials take precedence over imagery; reshaping the source images through color alteration, fragment recombination, and a shift from traditional paper to textile. The result is a series that transcends mere representation; inviting viewers to explore an emotive, almost meditative response to natural disaster. These scenes become a quiet, pervasive presence—an inevitability that humanity seems to veil as a fait divers, something that has passed and became part of our existence. We are left to ask ourselves: do we grow numb to the changes in nature, or do we simply look away?
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As a multidisciplinary artist based in Ghent, Stien Bekaert explores concepts such as alienation, connectedness and identity. In her practice, throughout which digital media are omnipresent, she researches the use of found footage material and its new connotations through manipulation, distortion and isolation from its original context. The layering of techniques, carriers and formats in this research process creates a fascinating convergence of different backgrounds, a new visual language. Errors, misprints and unexpected results ensure the uniqueness of the final product by becoming techniques for creation. Her work demonstrates a layered vision of reality and a transformation of visual elements into emotional values through colours, a play of intensities.
Stien Bekaert uses photography as a tool to study a way of viewing, but her artistic outcome is not strictly photographic. With installations in space, she creates a counterbalance to still images. As an artist, she believes in spreading her work over more than one medium to obtain a literal and a figurative identity. This allows the viewers to write their own story within the existing framework.